Implant dentaire
Qu’est-ce qu’un implant dentaire ?
Un implant dentaire est une racine en titane que l’on visse dans l’os et qui va remplacer la ou les racines d’une dent manquante.
Comme il ne s’agit que d’une fausse racine, et non d’une dent en totalité, il faudra ensuite recouvrir cet implant d’une couronne (prothèse qui peut être réalisée dans différents alliages ; les mêmes que pour les prothèses conventionnelles sur dents naturelles).
La pose de l’implant dentaire passe donc par une phase chirurgicale, le plus souvent très légère et réalisable sous anesthésie locale. Cette technique permet donc de remplacer les dents absentes, sans avoir recours à des conceptions de prothèses amovibles, contraignantes, ou à des bridges dont la longévité est limitée et qui imposent souvent de dévitaliser et mutiler des dents saines.
Quelle technique utilisée ?
Ella a été mise au point dans les années 1950 par un chirurgien suédois et se déroule généralement en deux étapes :
Mise en place de l’implant dentaire : sous anesthésie locale, le praticien incise la gencive et prépare un logement dans l’os.
Ensuite, il visse ou insère l’implant dentaire, referme la gencive et laisse se réaliser la cicatrisation osseuse.
Cette phase d’attente, appelée « mise en nourrice », a pour but de permettre la cicatrisation de l’os autour de l’implant : c’est l’ostéointégration.
L’intervention peut paraître impressionnante mais elle est aujourd’hui très bien maîtrisée par les professionnels.
Mise en place de la prothèse définitive :
Après 2 à 6 mois de cicatrisation (mise en nourrice), une courte incision sera réalisée et l’implant dentaire sera dégagé.
Le chirurgien viendra y installer une vis gingivale.
Une empreinte devra être réalisée peu de temps après pour permettre au prothésiste dentaire d’élaborer une matrice et créer la ou les nouvelles dents qui seront posées par le chirurgien-dentiste.
Quelles sont les contre-indications à l’implant dentaire ?
Diabète mal équilibré, greffe, déficits immunitaires, absence d’os, maladies des os, risques hémorragiques, mauvaise hygiène buccodentaire, valvulopathie cardiaque.
Le tabagisme n’est pas une contre-indication mais il retarde la cicatrisation et augmente le risque de perdre l’implant.
Quelles sont les suites post opératoires ?
La pose d’un implant dentaire nécessite d’inciser la gencive et de creuser un petit logement dans l’os sous-jacent. Le temps de cicatrisation prendra ensuite 2 à 6 mois environ. Durant ce laps de temps, vous devez respecter les quelques conseils suivants.
L'hygiène buccale est indispensable : Brossage au niveau des zones non douloureuse, ainsi qu'une brosse post-opératoire spécifique pour la zone opérée et complétez par des bains de bouche à débuter dès le lendemain de l'intervention.
- Respectez à la lettre le traitement prescrit par votre chirurgien : antalgiques (contre la douleur) et d’antibiotiques (contre les infections bactériennes)
- Il est normal de ressentir une gêne après l’intervention. En revanche, la douleur doit être maîtrisée. Vous devez donc prendre un antalgique avant même la fin de l’anesthésie et poursuivre les prises avant que la douleur ne se fasse sentir.
- Les saignements persistent quelques heures, voire quelques jours après l’opération : appliquez une compresse et comprimez au niveau du saignement pendant 30 minutes. Évitez de cracher les premiers jours afin de ne pas provoquer de saignements.
- Des œdèmes et des hématomes sont susceptibles d’apparaître, puis de disparaître dans les quelques jours qui suivent l’opération. Vous pouvez les prévenir en appliquant une poche de glace pendant plusieurs heures immédiatement après l’intervention.
- Si vous avez du mal à mâcher, privilégiez une alimentation liquide et froide ou tiède.
- Ne fumez pas pendant les jours qui suivent l’intervention car le tabac retarde la cicatrisation.
- Enfin, pas de sport pendant plusieurs jours.
Quelles sont les principaux avantages des implants dentaires ?
Le traitement implantaire permet de:
- Eviter le recours à une prothèse amovible (dentier). Le patient bénéficie d’un meilleur confort, d’une meilleure efficacité masticatoire, souvent d’une meilleure élocution et d’une meilleure image de lui-même.
- Ne pas couronner et dévitaliser les dents adjacentes à la zone édentée (comme il faut le faire lorsqu’un bridge traditionnel est réalisé). Ceci est évidemment très intéressant si ces dents sont saines, mais l’est également dans des situations où ces dents adjacentes sont traitées mais restent fragiles et inaptes à supporter un bridge (racines courtes, mobilité dentaire).
- Stabiliser une prothèse amovible qui serait mobile et inefficace. Les implants reçoivent alors des systèmes d’attachement qui permettent de stabiliser fermement la prothèse pendant la mastication. Le patient continue cependant de retirer sa prothèse pour les soins d’hygiène quotidiens.
Dans certains cas, le traitement implantaire n’est pas indiqué (qualité et quantité d’os insuffisante, par exemple) et c’est au chirurgien-dentiste de conseiller au mieux son patient.
Est qu’il existe un risque d’échec ?
Le taux d’échec est faible : de 1 % à 2 %
Combien ça dure un implant dentaire ?
Une fois que l’implant dentaire est ostéointégré, on peut considérer qu’il l’est à vie. Avec la fonction, les prothèses placées sur les implants vont s’user ou s’abîmer comme des dents naturelles.
Mais elles pourront facilement être réparées ou remplacées tout en conservant les mêmes implants dentaires