Cancer du sein infiltrant non métastatique : définition

Un cancer du sein est dit « infiltrant » si des cellules cancéreuses sont présentes dans les tissus qui entourent les lobules ou les canaux du sein où s’est formée la tumeur. Il n’est pas métastatique dans la mesure où aucune cellule cancéreuse n’a migré vers un autre organe du corps, depuis le siège initial de la tumeur.

Traitements du cancer du sein infiltrant non métastatique

Mastectomie partielle

Une mastectomie partielle (tumorectomie) consiste à extraire la tumeur siégeant dans le sein, ainsi qu’une petite quantité des tissus autour, afin de conserver la plus grande partie du sein. Cette intervention chirurgicale est dite « conservatrice » : elle est possible si la tumeur est suffisamment petite, avec une marge de tissus sains autour.
Dans le cas d’un cancer du sein infiltrant non métastatique, la mastectomie partielle inclut une chirurgie des ganglions : elle consiste à retirer le ou les premiers ganglion(s) lymphatique(s) de l’aisselle à proximité de la tumeur. Un curage ganglionnaire permet d’examiner les ganglions enlevés, afin de déterminer s’ils sont atteints par des cellules cancéreuses. La mastectomie partielle est fréquemment suivie d’une radiothérapie.

Mastectomie

Contrairement à la mastectomie partielle, la mastectomie consiste à retirer l’intégralité de la glande mammaire ou la tumeur s’est formée. Elle se pratique lorsque la tumeur est trop volumineuse et ne permet pas de conserver le sein. Cette intervention chirurgicale est dite non conservatrice dans la mesure où la totalité du sein est enlevé. Comme la mastectomie partielle, elle inclut une exérèse du ganglion sentinelle ou un curage ganglionnaire, qui peut être complété d’une radiothérapie.

Facteurs de risque nécessitant la mise en oeuvre d’un traitement complémentaire.

A la suite d’une mastectomie, plusieurs types de traitement sont envisagés en présence de facteurs augmentant le risque de récidive de cancer. Ces facteurs de risques regroupent notamment : la taille de la tumeur, son grade (agressivité) établie après examen microscopique de tissus/ganglions prélevés/extraits et l’atteinte éventuelle des ganglions lymphatiques par des cellules cancéreuses. Deux autres facteurs sont pris en compte : le caractère hormono-sensible de la tumeur cancéreuse (certaines tumeurs sont stimulées par les hormones féminines produites naturellement par l’organisme), et la surexpression -ou non- de la protéine HER2 ou non. En effet, le gène codant la protéine HER2 est amplifié chez 20 à 30% des patientes atteintes d’un cancer du sein.

Hormonothérapie

Une hormonothérapie est proposée si la tumeur analysée est dite « hormonosensible ». On utilise ce terme  pour désigner les cellules cancéreuses dont la croissance est stimulée par la production naturelle d’œstrogène ou de progestérone. Un traitement hormonal permet alors de freiner ou de stopper le développement de ces cancers.

Cas particulier

Dans certains cas particuliers (cancer inflammatoire, tumeur trop volumineuse pour être opérée), l’intervention chirurgicale peut être précédée d’un traitement dit néoadjuvant (chimiothérapie ou hormonothérapie).

Suivi

Un examen clinique semestriel jusqu’à 5 ans, puis annuel, ainsi qu’une mammographie à 6 mois puis annuelle, sont mis en place afin de prévenir le risque de récidive. Le rythme de surveillance est accru en cas de risque métastatique élevé.

Pronostic

Dans le cas d’un cancer du sein infiltrant non métastatique, le taux de survie à 5 ans est de 82%. Nous vous conseillons de demander un devis personnalisé pour plus d’informations et pour un traitement ultra éfficace