Traitements des pellicules et des cheveux gras

Traitements des pellicules et des cheveux gras

1. Les cheveux gras ou l’hyperséborrhée du cuir chevelu sont-ils souvent associés à une chute de cheveux ?

L’excès de sébum est souvent associé à la chute de cheveux et pendant longtemps on pensa qu’elle l’accentuait.

En fait, dans les deux cas, la cause est androgénétique mais ces deux troubles du cuir chevelu ne sont pas concomitants.

2. Quels traitements préconiser contre les cheveux gras ?

Le plus simple est d’effectuer un nettoyage avec un shampooing peu détergent plusieurs fois par semaine, voire même tous les jours.

Dans les cas de séborrhées particulièrement importantes, on peut préconiser chez la femme, la prise de produits hormonaux à base d’œstrogène et de cyprotérone, sous forme de pilule contraceptive, et chez l’homme, la prise à petites doses de gélules contenant de la vitamine A (acide 13 cis-rétinoïque).

Ces traitements prescrits par un médecin justifient une surveillance stricte. Pour l’un ou l’autre, il faut patienter plusieurs mois avant d’obtenir une normalisation de la séborrhée. L’application locale d’une poudre de Lycopodes permet d’atténuer l’aspect poisseux des cheveux gras (tableau IV).

3. Quels traitements antipelliculaires peut-on conseiller ?

Il existe de nombreux shampooings et lotions antipelliculaires (tableau V) où pour une meilleure compréhension, nous avons présenté, les différentes molécules actives.

Le choix sera guidé par l’aspect et la cause de l’état pelliculaire.

(d’après Vade-Mecum de Dermatologie Cosmétique – Édition 2003/2004, Éditions Med’Com, Paris, 2003)

4. Quels sont les gestes à éviter pour ne pas altérer sa chevelure ?

Les cheveux fragiles, naturellement ou à certaines périodes de la vie (ménopause) ne doivent pas faire l’objet d’agressions cosmétiques comme le crêpage ou les permanentes, qui entraînent des phénomènes de pliure et de cassure du cheveu, ainsi que les défrisages.
D’autre part, les racines peuvent être extirpées lors de la mise en place de bigoudis ou de la pratique de brushing.

5. Doit-on rejeter toutes ces manipulations néfastes ?

On ne peut pas demander aux femmes (et aux hommes !) d’abandonner les moyens d’améliorer l’aspect de leurs cheveux. Il est heureusement possible de limiter les effets de ces agressions par le respect de certaines règles :

• Les tiges sèches doivent être renforcées par des crèmes contenant par exemple du lactocérat ou du karité (tableau VI),
• Les manipulations imposant une traction sur la tige du cheveu doivent être faites en appliquant les doigts ou la main au niveau de la zone de traction des racines. Ce geste atténue leur effet destructeur;
• Au cours des brushings, le séchage doit être réalisé à chaleur modérée et à distance ;
• Enfin, il faut savoir que les gels coiffants et les laques ne sont pas nocifs. Le seul problème qui peut se poser est d’ordre allergique, mais il est devenu exceptionnel en raison des progrès réalisés dans leurs composants.

* ligne nutri-réparatrice pour cheveux secs (carences de la fibre capillaire).

(d’après Vade-Mecum de Dermatologie Cosmétique – Édition 2003/2004, Éditions Med’Com, Paris, 2003).

6. Quelle doit-être la fréquence habituelle des shampooings ?

La fréquence des shampooings est directement proportionnelle à l’importance de la séborrhée. En principe, un shampooing non détergent sur des cheveux non fragilisés peut être préconisé deux à quatre fois par semaine sans conséquence néfaste.

Par contre, les cheveux secs et fragiles doivent être nettoyés au maximum une fois par semaine.

Il existe aussi des baumes à appliquer sur les cheveux d’apparence normale mais ternes afin de leur donner un plus bel aspect.