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Opération d’un anévrisme

l’anévrisme est défini comme une dilatation située sur une partie d’un vaisseau sanguin ; dans ce cas il s’agit des artères cérébrales, à l’intérieur des méninges et du crâne. Normalement, la paroi d’une artère cérébrale est constituée de plusieurs couches : une fine couche profonde (l’endothélium, l’intima) servant aux échanges entre le sang et le tissu cérébral ; elle n’a pas de résistance mécanique importante contre la pression sanguine. Elle est doublée d’une couche beaucoup plus épaisse et résistante qui contient des fibres musculaires et des fibres élastiques (la média). Un anévrisme se forme à partir d’une zone de la paroi de l’artère où la couche musculo-élastique est manquante (la raison de ce manque est l’objet de recherches et de discussions : plusieurs théories sont à l’étude, mais des facteurs congénitaux et parfois héréditaires interviennent).

A partir de cette zone de « faiblesse » de la paroi, sous la force de la pression artérielle, la couche la plus mince fait « hernie » à travers le défect de la couche musculo-élastique (on peut imaginer qu’un anévrisme ressemble à une hernie de chambre à air sur un pneu), et il se forme un anévrisme. Il est constitué d’une poche, dite « sac anévrismal » dans laquelle le sang artériel sous pression circule en tourbillonnant alors que sa paroi est très mince et fragile, et d’un « collet », correspondant à la zone de passage entre l’artère et le sac. Avec le temps sa taille et sa forme peuvent évoluer, et les anévrismes observés ont un diamètre allant de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Presque toujours, ces anévrIsmes sont situés sous la base du cerveau, et au contact d’une bifurcation de l’artère.

  1. Traitement de l’anévrisme : la chirurgie.

Il existe 2 façons de traiter les anévrismes : l’embolisation et la chirurgie. Dans votre cas c’est la chirurgie qui vous est proposée. Les raisons de ce choix vous ont sans doute été expliquées lors de la consultation avec le neurochirurgien.
Vous devrez également être vus en consultation d’anesthésie avant l’intervention qui se déroulera entièrement sous anesthésie générale. Au cours de cette consultation, le médecin anesthésiste vous expliquera tout ce qui concerne votre anesthésie, et en particulier les risques qu’elle présente.

Il faut bien comprendre que cette opération est uniquement préventive, qu’elle a pour seul but d’empêcher une rupture catastrophique de votre anévrisme et que vous n’irez pas mieux après l’opération qu’avant. A priori votre anévrisme n’est responsable actuellement d’aucun symptôme. Aucune amélioration de votre état actuel ne doit être attendu de cette opération dont le seul et unique intérêt est qu’après, vous serez à l’abri du risque d’une rupture de l’anévrisme.


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RÉSUME EN 10 POINTS :

  1. un anévrisme non rompu n’entraine en général pas de symptôme
  2. le risque principal d’un anévrisme est celui d’une rupture d’anévrisme
  3. la rupture n’est en général pas prévisible et survient brutalement
  4. la rupture s’accompagne de 50% de mortalité et de 35% de morbidité chez les survivants à cette rupture
  5. l’opération sur l’anévrisme est uniquement préventive : elle protège de la rupture ou d’une nouvelle rupture
  6. l’anévrisme peut être traité par chirurgie ou par embolisation, les 2 techniques comportent des risques, des avantages et des inconvénients
  7. en cas de rupture il est beaucoup moins dangereux de traiter l’anévrisme (malgré les risques de l’intervention) que de ne pas le traiter
  8. en l’absence de rupture, plus il existe des facteurs de risque de rupture (HTA, tabagisme, antécédents familiaux) et plus vous êtes jeune, plus il est justifié de traiter votre anévrisme afin de vous mettre à l’abri d’une rupture.
  9. après l’intervention vous mènerez une vie normale, et votre médecin traitant traitera votre HTA et vos facteurs de risque vasculaire si nécessaire
  10. un suivi à long terme avec une artériographie de contrôle à 5 ans puis tous les 10 ans est recommandé.

 

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